vendredi 30 octobre 2009

Medical check-up, surplus de viande, première nuit blanche à Todai et les avantages de faire ça à Tokyo, plutôt qu'à l'EPFL

Bon, j'ai pris du retard sur mon blog que je vais tout de suite rattraper... Ma semaine passionante d'aventure a réellement commencé mardi matin lors du medical check-up. Et c'est encore pire qu'à l'armée. Le programme était prise d'urine (surement pour vérifier la non-prise de drogue, le Japon étant très restrictif à ce niveau-là; par exemple, un joint et zou, dehors de l'université...), suivi d'histoire médicale, prise du pouls, prise de sang, électrocardiogramme, radiographie du buste, prise du poids et de la taille (youppiiiie, j'ai perdu 5kg, à voir le régime sans graisse animale marche bien pour moi), puis discussion avec un psychologue si on le souhaite. Le tout en 1 heure. Assez surprenant. Enfin, j'aurais les résultats complets dans 3 semaines, comme ça, j'aurais une bonne idée sur ma santé générale.

Au niveau surplus de viande, après 1 mois de galère à ne pas manger de boeuf (bien trop cher, j'y préfère le porc et le poulet), on est parti presque tout le laboratoire manger churrasco (littéralement en portugais, l'art de la grillade), menu tout ce que vous pouvez manger (tu t'arrêtes quand t'en peux plus) pour seulement 25.- J'ai du au moins me manger 1kg de boeuf, mais bon, c'est pas tous les jours que l'on trouve de la viande à un prix pareil à Tokyo.


Et pour la nuit blanche, je viens d'en sortir (il est maintenant 2 heures et j'ai juste dormi entre 8h30 et 10h) et je suis resté toute la soirée posé derrière un microscope électronique à faire de l'EBSD. Pour les nombreuses personnes non scientifiques qui lisent ce blog et qui ne savent pas ce dont il s'agit, je vais tâcher d'expliquer ça clairement et simplement. Pour les scientifiques, aidez-moi si vous me trouvez brouillon ou si vous trouvez plus simple

En clair, en microscopie électronique, on envoie des électrons sur de la matière et on regarde quelles sont les interactions électrons-matière afin d'avoir une image, ou encore des informations sur la matière. Ce qui nous intéresse avec l'EBSD, c'est les interactions électrons - réseau cristallin. Il faut savoir que dans beaucoup de composés et d'éléments (tels les métaux, les oxydes, les sels, ou encore les céramiques, mais toujours solide, bien entendu), les atomes se mettent à des endroits bien précis qui définissent un réseau cristallin.

Prenez par exemple le sel de cuisine dont vous connaissez surement la formule: NaCl, et bien figurez vous que les atomes se placent exactement aux sommets d'un polyèdre (voire la jolie image ci-dessous où en bleu se trouvent les ions Na+ et en vert les ions Cl- (un ion est presque comme un atome, sauf qu'il est chargé électroniquement) et les arrêtes reliant les atomes sont les liaisons maintenant finalement le tout dans un état solide).




Là où les choses deviennent intéressantes, c'est que si on prend un autre composé, les atomes ne sont pas forcément à la même place, ou la force de liaison (que l'on peut comparer à la longueur des arrêtes) sera différente, ou bien les 2 paramètres vont changer. Ainsi, chaque composé ou élément cristallin a une structure cristalline unique.

Ainsi, en envoyant des électrons sur le matériau, ils vont interragir avec le réseau cristallin et être renvoyé, un peu à la manière d'un miroir, par certains plans bien précis du réseau cristallin. Comme chaque réseau cristallin est unique, il suffit alors de juste d'étudier où sont "réfléchis" les électrons afin de savoir à quel matériau on a affaire, ainsi que quelle est l'orientation du cristal.

Et voilà ce qui m'a occupé cette nuit pendant 9h. Envoyer des électrons sur de la matière pour voir exactement de quoi elle est composée.

Mais, le grand avantage de Todai par rapport à l'EPFL, c'est qu'il y a un combini (un convenience store), magasin ouvert 24h/24 à 2 minutes à pied de mon batiment... Un petit coup de pompe, et hop, on va s'acheter café et sucre rapide. Finalement, cette première soirée de travail s'est bien déroulée...

Bon, la pause de midi est maintenant terminée, il me faut retourner au polissage...

Bye et bon week-end



lundi 26 octobre 2009

Portable et cigarette

Bon, voilà, je suis finalement bien installé puisque je viens de m'acheter un portable japonais, outil indispensable à toute bonne intégration ici... Vous allez dire que c'est bien malin, comme ça, vous paierez à ma place si vous voulez m'atteindre!!! Et vous aurez bien tort Messieurs, Dame car technologie oblige, au Japon, les portables viennent avec une adresse E-mail dédiée (la mienne étant alekusu@softbank.ne.jp), ce qui me permet de recevoir et d'envoyer des E-mail depuis mon portable pour presque rien (dans mon cas, c'est vraiment rien, vu que je paie un abonnement à 300 yens (environ 3 frs) par mois qui me permet d'envoyer mails et sms de manière illimitée). Et en plus, ça marche... D'ailleurs, au Japon, les gens ont beaucoup plus tendance à envoyer des mails que des sms, ça coute moins cher. Si quelqu'un compte aller au Japon pour assez longtemps pour avoir besoin d'un portable, je conseille fortement softbank qui est très gaijin-friendly et peu cher par rapport aux autres opérateurs

Bon, par contre, la où les Japonais sont très malins pour faire dépenser de l'argent, c'est que le numéro est activé 360 jours, mais le compte d'envoi sms et mails n'est activé que 60 jours à compter de la dernière recharge et il faut refaire une recharge de 3000yens tout les 2 mois pour pouvoir garder le compte activé, mais bon, ça reste un bon deal je trouve.

Sinon, ce week-end, chuis pas parti en vadrouille (mis à part pour m'acheter mon portable), faut au temps qui était bien trop mauvais pour aller faire du sightseeing.
Par contre, vendredi soir, je suis allé à la soirée de remerciement du Swiss+Symposium qui fut fort sympathique. Une bonne occasion pour boire du vin suisse, manger du gruyère et du saucisson et discuter avec des gens bien de chez nous (et là, étonnement total, les 3/4 des étudiants suisses à Tokyo sont suisses romands, me demandez pas pourquoi, je n'en ai aucune idée). D'ailleurs, les appartements de la confédération à Tokyo sont incroyables, à 5min à pied de la gare de Shibuya, mais pourtant dans un endroit calme (je ne sais pas si je l'ai déjà dit, mais à Tokyo, il suffit juste de sortir des grandes artères pour être dans le calme), un 4 pièces, 2 salles de bain, le luxe absolu quoi. Après quoi, se trouvant à Shibuya, quartier du clubbing japonais par excellence, on s'est logiquement dit que c'était l'occasion pour aller tester tout ça. On est donc allé au club Atom (http://clubatom.com/index.php), situé au 4ème, 5ème et 6ème étage d'un batîment. Ce fût une expérience intéressante. Premièrement, le prix de l'entrée est assez cher (3000 yens, mais par contre, les boissons à l'intérieur sont quasi-données, tout étant à 500 yens (du coca au gin tonic)), et la musique... la house J-pop japonaise est incroyable (et j'entends par là que vous prenez la dance des années 90, oui oui, celle qui passe dans les autotamponneuse, et vous y rajoutez des paroles japonaises, c'est vraiment hyper fun à entendre et c'est en décalage total avec ce que je pensais), et le pire, c'est que tout le monde connaît les paroles, ainsi que les chorégraphies... De quoi se sentir bien perdu. Enfin, ce fût un super soirée et je pensais voir le soleil se lever quand je prenais le 1er métro, mais ce ne fût pas le cas, saleté de temps...

Voilà, étant donnée mon week-end peu chargé en choses à vous raconter, je vais enfin pouvoir approfondir des sujets me surprenant à Tokyo et je vais commencer par la première chose que j'ai remarquée, l'usage de la cigarette à Tokyo. En arrivant à Tokyo et en m'acheter mon premier paquet à 300 yens, je me suis dit que mes poumons allaient en prendre un coup niveau fumée; Mais ce n'est pas le cas, car dans la plupart des grands quartiers de Tokyo, c'est non-fumeurs (à la sortie des gares, il y a un panneau indiquant quelle est la zone du quartier qui est non fumeur, ainsi que où se trouvent les zones fumeurs) et dans les zones du quartier où l'on peut fumer librement, et bien on n'a pas le droit de le faire en marchant (je pense pour des raisons de sécurité, pour éviter de brûler d'autres personnes, d'ailleurs une des excuses qu'ils utilisent est de dire qu'en tenant une cigarette à la main, elle se trouve à la hauteur du visage d'un enfant). En gros, si on veut fumer une cigarette à Tokyo, il faut s'arrêter... et dans une ville où tout le monde court, personne ne s'arrête, donc il y a très peu de fumeurs dans la rue. Ca m'a vraiment surpris dans le sens où je pensais que comme les cigarettes étaient peu chères, les japonais devaient avoir une loi sur la fumée assez laxiste, ce qui n'est pas du tout le cas. Enfin, c'est pas un mal, j'ai divisé ma consommation par 2 ainsi... Peut-être que je vais arrêter de fumer dans un pays où la cigarette n'est pas chère...

Enfin, voilà mes pensées du jour, vais vous laisser, j'ai du boulot à abattre, à une toute

vendredi 23 octobre 2009

Une vieille femme, une jeune femme et un raton laveur (ou enfin un truc qui y ressemble)

Voilà les trois "personnages" qui ont rythmé ma vie hier... Et qui illustrent parfaitement bien ma vie à Tokyo.

La vieille femme, parce qu'elle m'a fait clairement comprendre que je suis "différent". En effet, dans le train du matin dans lequel il ne restait plus que 2 places (une à côté de mon colloc' et une à à peu près 10m en diagonale de ma place), une vieille femme s'est posée à côté de mon colloc', puis s'étant rendu compte qu'une place à côté de non-gaijin (ce mot japonais signifiant littéralement extraterrestre est utilisé pour décrire toute personne non japonais au Japon, une sorte d'étranger...) était libre, s'est péniblement déplacée (et oui, elle était même très vieille) jusqu'à l'autre place, puis nous a poliment regardé en souriant, genre je n'ai rien contre vous, mais l'autre place était mieux... Enfin, tout ça pour dire que même si je ne me sens pas si différent des japonais que cela (c'est pas la couleur de peau, ni les yeux bridés qui changent vraiment quelque chose à mon avis, c'est plutôt l'état d'esprit dans lequel on est), il y a toujours des regards ou des comportements qui vous rappellent que vous n'êtes pas comme les autres... Enfin, mis à part ça, ça a plutôt lieu chez les vieilles personnes qui ont subi de plein fouet l'occupation américaine, donc pour eux, blanc=américain=satan et chez nous (en Suisse), certains vieux sont bien cons (entendre par là, non ouvert aux autres), donc ça doit être pareil là-bas...

Sinon, la jeune fille ;-),
je suis allé à un dîner bento box (boîte repas) où chacun apportait sa pitance au centre international de l'université de Tokyo, et ce fût hyper agréable de pouvoir discuter avec du monde ouvert à d'autres cultures et du coup, j'ai rencontré une jeune japonaise que je vais revoir demain après-midi lors d'un festival de sports (hum hum, je le sens pas trop ce coup-là...) dans un grand parc à côté de Shibuyia. Mais en tout cas, c'est super sympa d'enfin commencer à se faire un groupe de connaissances (qui peut-être vont se transformer en amis, qui sait?) à Tokyo. Mais bon, faut avouer qu'expliquer à un asiatique pourquoi on a 4 langues officielles en Suisse n'est pas vraiment aisé, même si je commence à trouver des phrases toutes faites et magiques pour que les gens comprennent. Tout ça pour dire que si les vieux voient les blancs d'un mauvais oeil, les jeunes, par contre, sont beaucoup plus ouverts et il n'est pas rare de discuter avec dans le train ou dans les magasins (genre ce que je fais au Japon, pourquoi le Japon, etc...)

Et finalement, ma rencontre avec un raton laveur (ou un plantigrade ayant la même taille) ...
Ce fût en rentrant à la maison, je me suis dit que j'allais discuter avec des amis se trouvant dans le même complexe d'appartements, n'étant pas là, je fais demi-tour pour retourner dans mon appart', et là, traversant la petite ruelle au milieu des appartements, apparaît un plantigrade d'environ 1m de long, avec une queue d'à peu près 30cm, malheureusement, je ne l'ai aperçu qu'environ 3 secondes... Bon, c'est qu'une bête vous allez me dire, et venant de la campagne, je devrais pas être si impressionné, mais le fait est que mon complexe d'appartement est surement le dernier endroit où je pensais voir une ch'tite bestiole. Et ce fût ma surprise du jour Tokyoïte, car chaque jour apporte qqch de nouveau...

En clair, chaque jour apporte son lot de remise à sa place, d'intérêt de Japonais pour ma culture et de surprises, et j'adore ça...

mardi 20 octobre 2009

Un dimanche plein de surprises

Et oui, continuant mes péripéties touristiques au Japon, je me suis dirigé vers Asakusa (à environ 30min à pied de l'université) pour aller dans le quartier dit historique de Tokyo et surtout voir le Senso-ji, un temple bouddhiste fort prisé des touristes, dédié à la déesse Kannon, dont 2 pecheurs aurait retrouvé une statuette en or dans la sumida-gawa, un fleuve passant juste à côté. D'ailleurs cette histoire rappelle à quel point Bouddhisme et Shintoïsme sont liés au Japon, étant donné que juste à côté du temple bouddhiste se trouve un sanctuaire shinto dédié au pecheurs qui ont retrouvé la statue. Malheureusement, il n'y aura pas dans ce poste de photos du temple en lui-même étant donné qu'il était entièrement recouvert d'une bâche pour rénovation, mais l'avantage, c'est que je suis là pour 6 mois et je vais y retourner...

Ce temple est aussi fort prisé des tokyoïtes qui vont y faire leur offrande (et surtout le 1er jour de l'année).


Après avoir passé une première porte, on se retrouve directement dans une allée marchande, mi touristique, mi-traditionnelle, qui doit s'étendre sur environ 250 à 500m... Une longue ligne droite qui m'a été difficile de franchir sans délier les cordons de ma bourse tellement la tentation était forte, mais la raison a quand même gagné en me disant que je trouverais surement moins cher ailleurs.


Et au boût de cette allée, première surprise de la journée (et vi, le titre de ce post est enfin expliqué), il y avait une cérémonie traditionnelle. Ca a d'abord commencer avec un défilé (dragon d'or, suivi de geishas jouant de la musique traditionnelle, etc...), autant dire que j'étais aux anges. Bon malheureusement je ne sais toujours pas quel en était l'occasion, mais je vais tâcher de creuser cela.


Suite à la traversée de l'allée marchande, on tombe sur un deuxième portail marquant l'entrée du temple en lui-même.

Une cht'ite image pour juste prouver que Tokyo c'est autre chose que des buildings à perte de vue (d'ailleurs à ce niveau-là, les constructions sont souvent très basse. Je ne sais pas vraiment pourquoi, mais je suppose que c'est pour éviter les effondrements lors de tremblements de terre)

Je me suis ensuite empressé de prendre le bateau sur la sumida-gawa, pour aller jusqu'à Odaiba, une île artificielle construite dans un premier temps pour des raisons militaires (placement de forteresse et canons) en 1850, puis maintenant principalement utilisées pour de l'amusement (Beaucoup d'hôtel, quelques musées, pleins de magasins et un parc d'attraction SEGA!!!! Mais oui, je vais y aller, faudra juste attendre un peu). Cette île est reliée à Tokyo par le Rainbow bridge (570m de long) qui est en photo au bas de la page...



Cette petite escapade fluviale, puis maritime (car dans la baie de Tokyo) m'a permis de me rendre compte que oui, je vis près de la mer (même si c'est la première fois que je la vois) et que ma fois, la météo ne change pas de la même façon que dans notre petite Suisse et c'est bien compréhensible. Et c'est lors de cette mini-croisière que j'ai eu droit à ma deuxième surprise. On (moi et mon colloc' avec qui je m'entends toujours aussi bien, pourvu que ça dure) s'était posé à côté d'un couple de Japonais à l'âge relativement avancé (peut-être 60, voire plus, j'ai de la peine à évaluer). Et directement après le départ, ce cher monsieur est parti de son siège et est revenu avec 4 boisons alcoolisées (limonade+whiskey+saké d'après ce que j'ai compris) pour lui, sa femme et nous deux... Du coup, on a tapé un peu la causette (malgré la différence de langue) et faut bien dire que ça m'a réchauffer le coeur et c'est surement pas quelqu'un que je vais oublier de sitôt tellement il était gentil. Ca a fait plaisir de se sentir moins étranger, moins épié du regard et plus "normal"(genre vous n'avez pas l'air de mauvais bougre et vous parler va surement m'apporter quelque chose). Enfin, c'est une possibilité, l'autre c'est qu'il avait juste envie de boire et que nous offrir un verre était une façon de faire passer la pillule à sa femme qui n'a à peine touché son verre...


Puis en rentrant à la maison, plus précisément en changeant de métro à la gare d'Ikebukuro, j'entends un grondement sourd, intrigué, je me dirige vers la sortie pour voir qu'il y avait un groupe de Taiko (vulgarisons par tambours japonais) qui jouait et que cela faisait partie d'une sorte de festival artistique... Enfin, tout ça pour dire que plus je suis à Tokyo, plus je m'y plaît. En effet, chaque jour apporte son lot de surprises, de découvertes et de nouveautés, pourvu que ça continue

vendredi 16 octobre 2009

Ikebukuro, mon quartier tokyoïte

Enfin, pas vraiment, c'est le quartier à l'intérieur de Tokyo se trouvant le plus proche de chez moi et c'est ma porte d'arrivée dans Tokyo le matin (d'ailleurs, je passe dans la 2ème gare la plus importante de Tokyo avec 3 millions de passagers, ils comptent qu'aux heures de pointe il y a environ 300 personnes par seconde qui entrent et sortent des différents métros de la gare et parfois on les sens...je tacherais de mettre une photo d'un métro bondé, pour l'instant, je me retiens par respect, mais je vais quand même tenter...).

Je définirais ce quartier comme étant vraiment Tokyoïte dans le sens du terme qu'il est très étonnant, peu occidentalisé (j'entend par là que je n'ai encore croisé aucun touriste dans le coin), et bien entendu, rempli de monde.




Les choses les plus étonnantes dans ce quartier est qu'il renferme un parc d'attraction dont le thème est la nourriture (et plus particulièrement, les gyozas et les glaces), un centre commercial de 4 batiments comprenant entre autres un aquarium (oui oui, promis juré, et en plus il se trouve au sommet d'un des batîments, c'est d'ailleurs à ce titre l'aquarium le plus haut du monde et un planétarium), ainsi qu'un mini zoo dans lequel on paie pour caresser des chats et un centre de démonstration à la gloire de Toyota (pas moins de 40 véhicule en présentation, des simulateurs de conduite, d'accidents et autres, ainsi que des hôtesses qui font des chorégraphies folles afin d'épousseter les voitures, pas de vidéo, mais je compte en ajouter une prochainement)


Bon, vais vous laisser et me réjouis de ce week-end qui se promet bien chargé (pendaison de crémaillère ce soir et demain soir, souper dans un parc avec une association d'étudiants).

Je me réjouis aussi de pouvoir commencer à un peu plus développer mes pensées dans ce blog, maintenant que je suis au Japon depuis plus de 2 semaines et que je commence à comprendre un peu plus la mentalité japonaise.

Continuement de la ballade à travers Tokyo

Et oui, mes péripéties nippones continuent.
Ce dimanche, je me suis concentré sur Ueno, "le quartier des musées", situé juste à côté du Campus universitaire, à 10 minutes à pied.

J'ai d'abord commencer la visite en allant à akeyomo market, un des seuls marchés à ciel ouvert de Tokyo. Petite parenthèse historique, c'est là où se passait tout le marché noir de la ville de Tokyo durant la seconde guerre mondiale. Lundi férié oblige, le marché était plein à rabord, mais j'ai quand même réussi à trouver un pot de Nutella, ainsi que du gruyère (appelé au Japon Gurieru, si jamais il y a des personnes qui se sentent dans le besoin de fromage sur place), par contre, j'ai pas craqué sur le gruyère, un peu jeune à mon goût (croûte à peine formée, quelle inepsie). Par contre, malgré le monde, cette escapade m'a quand même ravi, rien que pour le cri des vendeurs qui achallandent le péquin ou encore le métro qui passe juste au-dessus (et vi, le truc vert en haut à droite de la photo, c'est les rails du métro).

Je me suis ensuite dirigé vers un étang se trouvant en plein centre ville où se trouve un magnifique temple boudiste.



En gros, cette partie de la ville renfermant en son sein un zoo, un grand parc, une 10aine de musées, ainsi qu'un étang est très calme et permet de se ressourcer un peu au milieu de la ville.

Par contre, c'est aussi ici que se trouve concentré la plupart des sans-abris de la ville, mais ça, j'y reviendrais plus tard, car les sans-abris japonais n'ont rien à voir avec les sans-abris européens

mercredi 14 octobre 2009

Samedi touristique

Et oui, après m'être installé dans mon appart', fais le tour du campus (dont je compte faire des photos dès que j'ai le temps et que la météo est favorable) et pris mes marques dans cette ville tentaculaire, je me suis dit qu'il fallait quand même profiter un peu de la mégalopole et faire mon travail de touriste propre en ordre et je suis parti samedi et dimanche à l'assaut des différents quartiers de Tokyo que je vais vous décrire par la suite.

Je suis donc directement parti pour Shinjuku, quartier mi-business à l'ouest de la gare et mi-chaud à l'est de la gare (qui est d'ailleurs la plus fréquentée au monde avec un traffic de 3,5 millions de passagers par jour). Je me suis directement orienté vers le quartier business pour aller dans la mairie de Tokyo, "énorme"(du moins, c'était le plus grand aux alentours) gratte-ciel de 50 étages, dont le 45ème est une terrasse panoramique sur Tokyo gratuite.

En dehors de la gare

La mairie



Bien entendu ne voir que des batîment à perte de vue donne le tourni pour un cht'it suisse comme moi, mais on pouvait quand même voir des montagnes au loin (mais pas Fuji-sama, il y avait trop de brume, ainsi que la baie de Tokyo).

Suite à cette observation panoramique, j'ai remarqué un petit sanctuaire shintoïste dans un parc au pied de la mairie vers lequel je me suis empressé d'aller et ce fût un réel plaisir de découvrir un petit havre de paix et de sérénnité dans une ville où tout va 100 à l'heure, mais les sanctuaires shintoïste et les temples bouddistes devraient faire partie d'un post à part une fois (et oui, j'ai malheureusement trop de choses à dire et pas assez de temps pour l'exprimer, les idées de post s'entassent...).



Je me suis ensuite dirigé vers Shibuyia, quartier "jeune" où les modes changent plus vite que les jours et c'est surtout l'endroit surement le plus connu de Tokyo, car c'est le quartier qui a le fameux passage piéton que l'on montre souvent lorsqu'on est à Tokyo.




Je l'ai bien entendu emprunté et finalement, ce n'est pas aussi horrible que ça en a l'air. Certes, il y a beaucoup de monde, mais les japonais sont les rois de l'esquive et il est dur de rentrer dans quelqu'un (à moins qu'on le veuille vraiment).

Ensuite, direction Akihabara, quartier de l'électronique et des otakus (les geeks japonais). Ici, malheureusement, pas d'images très impressionnantes, mais juste un clin d'oeil pour kujira no geri-sama.


Et ensuite, retour à la maison après une journée fort fatigante. Et pour la journée du lendemain, faudra attendre entre 12h et 24h, et ouais, faut quand même que je travail un peu. A une toute proch fidèles lecteurs

vendredi 9 octobre 2009

Considérations météorologiques et chronologiques

Et oui, le typhon est passé.

En gros, il est passé à environ 200km au nord de Tokyo dans la nuit de mercredi à jeudi, il était au plus proche à 24h.

Pour moi, ça s'est relativement bien passé. Le seul problème fut de rester sec. En effet, la petite pente juste devant chez moi s'est transformé en mini rivière. J'ai juste eu à enlever chaussures, chaussettes et retrousser mon pantalon pour éviter d'être détrempé, vu les 10 cm d'eau qu'il y avait sur le sol. Un autre grand désagrément a été la fermeture de la Yamanote Line, ligne transportant plus de 3 millions de passagers par jour. Je vous laisse deviner le monde dans les autres métros de la ville (dont ma ligne qui est normalement assez calme dans les heures où je la prend, mais qui là était surbondée, à tel point que tous les portails de vérification de ticket était ouvert pour améliorer le débit, mais je vais tenter de faire un billet spécial métro tokyoïte, pour vous rendre compte ce que c'est qu'un métro bondé)

Cependant, cette première expérience météorologique de l'extrême n'a pas été si désagréable, en même temps, le plus fort de la tempête fut pendant mon sommeil.
J'en retiendrais juste des énormes chutes d'eau et un vent énorme le matin suivant. Le plus agréable fut que, comme selon le dicton, le calme après la tempête, la journée de jeudi fut radieuse. Beaucoup de vent le matin avec un ciel nuageux et à partir de midi, grand soleil. J'avais vraiment de la peine à croire que ce fut le même jour... Il ne reste plus qu'un tremblement de terre et mes expériences de l'extrême au Japon seront complètes.

Autre chose peu habituelle dans nos contrées et l'heure de levée du soleil et son heure de coucher(d'ailleurs, on comprend bien alors le nom de pays du soleil levant). En effet, il se lève à 5h30 du matin (aouch, c'est tôt) et se couche à 17h30... Du coup, pas de problème pour rester plus tard au labo, le soleil est de toute façon déjà couché depuis longtemps...

Par contre, ce week-end, retour du soleil annoncé et week-end prolongé (et vi, lundi congé), donc je vais vous préparer des posts avec pleins de photos pour vous faire découvrir les différents quartiers qui composent Tokyo pour mardi prochain.

Bon week-end à tous

mercredi 7 octobre 2009

Les soirées de l'ambassadeur sont forte agréable

Et oui, comme certains d'entre vous le savent peut-être, j'ai été "invité" par l'ambassade suisse au Japon à donner un coup de main pour la tenue d'un grand événement à Tokyo pour fêter l'entrée en force d'accord bilatéraux.

Me voilà donc parti durant les heures de pointe en costume pour l'autre bout de la ville.

Mon principal travail a été de distribuer du matériel promotionnel sur la recherche et l'innovation en suisse tout en discutant avec les grands du monde suisse.

En gros, ce fût une journée très intéressante, bien que très fatigante (rester debout toute une journée à essayer de faire du relationnel est quand même éprouvant).

Mais j'ai quand même eu l'occasion de parler avec le mythe, la légende, je veux bien entendu parler de Mr. Baumgartner (pour ceux qui ne le connaissent pas, c'est l'envoyé de la TSR (télévision suisse romande) et de la RSR au japon, qui est là-bas depuis maintenant 27 ans, donc dès qu'il se passe qqch au Japon, c'est par lui que ça passe).

Sinon, la partie la plus sympathique fût quand on est allé manger le soir tous les étudiants pris par cet évènement ensemble dans un BBQ coréen à Roppongi, quartier le moins japonais de Tokyo où tout le monde semble maîtriser l'anglais. Je me réjouis de les retrouver prochainement vu que l'on devrait se revoir pour une soirée de remerciement et on va surement garder contact...

Bon, je vais quand même vous laisser car j'ai dû travail à faire (ben vi, c'est quand même pour ça que je suis au Japon en même temps). Et en plus, la météo annonce un Typhon se dirigeant droit sur Tokyo pour demain, je m'en réjouis presque...

lundi 5 octobre 2009

Première rencontre avec mon professeur

Ma première rencontre avec mon professeur supervisant le projet à Tokyo a eu lieu vendredi et a été très protocolaire.

Dans un premier temps, sa secrétaire est venue me dire qu'il souhaitait me voir. Je me suis donc empressé dans son bureau où il m'a juste dit qu'il n'avait pas le temps de parler en profondeur avec moi (il rentrait d'une conférence en Autriche), mais qu'il me souhaitait la bienvenue dans son laboratoire. Clair, net et concis comme on dit par chez nous.

Ce n'est que le soir où il y avait une verrée (avec buffet+boissons volonté) organisée pour fêter l'arrivée de nouveaux étudiants entrant dans le département (mais pas encore pour moi, ce sera mardi prochain:-)) que nous avons discuté plus "amicalement", mais rien relatif à mon travail à Tokyo, il est malvenu de discuter de travail en période de "repos".

Je me suis aussi rendu compte que c'est bel et bien mon laboratoire qui met l'ambiance aux soirées et j'ai même pu rencontrer un Thaïlandais qui connaît le Lausanne Sports (et oui, fan de foot européens, je ne pouvais pas le croire...). En gros, ce premier évènement social au sein de mon labo me conforte dans le fait que je vais surement me sentir à ma place ici dans quelque temps (d'adaptation).

Moi et le japonais contre les japonais et l'anglais

Et oui, en arrivant au Japon, je m'attendais bien à découvrir une certaine barrière des langues, mais en réalité, c'est un véritable gouffre qu'il y a.

En effet, ce gouffre me parut visible dès le moment où je franchis la porte du bureau pour l'enregistrement des étudiants étrangers où je me suis fait servir par une très gentille japonaise... ne parlant pas anglais. A ce moment-là, je me suis rendu compte que si dans un office international, on ne parle pas anglais, les choses vont se compliquer. En même temps, c'est très bien car ainsi cela m'oblige à exercer mon japonais et j'espère faire des progrès très rapidement.

Mon premier succès fût de faire laver ma chemise au dry cleaning du quartier. Et je suis arrivé à me faire comprendre... D'accord, ce ne fut que très basique type: combien coûte le lavage de la chemise, est-ce que ce sera prêt pour lundi? à quelle heure? Mais le fait est que j'ai compris ce que l'on m'a dit et que ça ressemblait presque à une conversation. Une première petite victoire sur la barrière linguistique.

Cependant en discutant un peu avec des étudiants japonais de mon labo lors d'une soirée d'accueil aux nouveaux arrivant du département (sur laquelle je vais revenir dans un prochain billet cette semaine), je me suis rendu compte que si les japonais ne parlent pas anglais, c'est uniquement parce qu'ils ont honte de leur niveau. En effet, je leur ai dit que mon but était d'améliorer mon japonais pour avoir une discussion avec eux et ils m'ont directement répondu, alors que j'ai relativement peu d'échanges avec eux:" Non, il faut continuer en anglais, comme ça, on pourra améliorer notre niveau".

Bien entendu, là où la barrière culturelle se fait le plus ressentir est au super marché. Difficile de choisir quelque chose quand on a grande peine à lire ce qui est marqué sur l'emballage. Ma technique face à cela est relativement simple. Aller dans un rayon, regarder s'il n'y a pas une grande marque internationale dont on pourrait connaître le nom et déduire dans quel rayon on se trouve pour acheter un produit similaire, mais moins cher...

Autre surprise au niveau aliments: le prix des fruits et légumes... Non seulement, il y a des choses que l'on ne connaît pas et que l'on ne sait pas comment apprêter, mais surtout bonjour le prix (compter environ 1.- la pomme en grande distribution, l'horreur)...

Au niveau grand choc culturel, je suis allé ce matin m'enregistrer en tant qu'étranger au Japon pour recevoir mon permis de séjour. Je suis donc allé à l'hôtel de ville de ma préfecture de Tokyo, et là, plongée directe dans le monde japonais, tout était indiqué en Kanjis (idéogramme venant du chinois au nombre d'environ 1900 couramment utilisés, que je ne connaît donc pas).

Me voici devant ce panneau, dont je ne comprenais pas un mot et je me demande dans quel bureau et dans quelle direction aller:


Je vous laisse deviner mon désarroi. Je me suis donc mis à comparer les kanjis entre ceux écrit sur le tableau et ceux écrits sur ma lettre pour enfin trouver la bonne direction, exercice fastidieux, mais obligatoire pour un néophyte comme moi. Heureusement, les personnes du bureau parlaient anglais...

Emmènagement et découverte de mon quartier

Hello,
désolé pour le temps passé depuis mon dernier billet, mais j'ai été très occupé ce week-end entre la découverte de mon appartement, son aménagement (car au départ, il n'y avait rien à l'intérieur, mis à part 1 frigo, 1 machine à laver le linge, 1 lit, 1 table et 2 chaises) et le remplissage de formulaires administratifs (entre 4 et 5, et vi les japonais sont très procéduriers).

Je vais donc procéder à une petite visite de mon quartier, puis de mon appart'.

Voici une vue du quartier où je loge qui est très à la japonaise (beaucoup de petites maisons individuelles, rues très fleuries et vertes), en clair un joli petit brin d'endroit bien calme. Je ne vous parle pas du vacarme que font les grillons le soir, ni celui des oiseaux le matin.


Voici une vue du complexe d'appartement où je me trouve, il y a en tout une vingtaine d'appartement comme le mien où un poil plus grand qui sont réservé à tout étranger de la faculté d'ingéniérie de l'université de Tokyo.


Mais ouvrons la port sur mon chez-moi: enlevez vos chaussures, mettez vos chaussons et passez le seuil de ma maison (et vi, il y a un petit pas juste après la porte après lequel les chaussures sont interdites, bon en même temps, ça fait moins de chenil à l'intérieur).

Depuis l'entrée on accède directement à une petite cuisine avec table+chaise et au fond, la salle de bains.



En montant au premier étage, directement sur votre gauche, vous arriverez à la chambre de mon colloc' autrichien, fort sympathique (du moins pour l'instant en espérant qu'il le reste).




Et en montant l'échelle, vous arriverez directement au 2ème étage dans ma chambre (ou plutôt la place où j'ai mis mon futon, parce qu'il y a pas bcp de place pour mettre qqch d'autre).


J'étais étonné finalement car pour un 32 m2 à 2 personnes, on a encore pas mal de place et on ne se marche pas vraiment dessus.

Petite anecdote au passage, l'achat d'un futon au Japon, ressemble plus à un parcours du combattant qu'à autre chose, tant il y a de choix. En effet, dans le magasin où je suis allé (de style globus, donc pas spécialisé dans le futon), la moitié d'un étage était réservé aux futons, avec des prix allant entre 30 et 5000 francs, rien que pour le matelas... En gros, j'ai pris le premier qui me semblait pas trop mal et j'espère que ça va suffire...