mercredi 30 septembre 2009

De bonnes et de mauvaises nouvelles

Et oui, après maintenant exactement 60h à Tokyo, j'ai eu le temps de voir les différentes personnes s'occupant de l'appartement dans lequel je vais emménager demain, ainsi que les personnes se chargeant des étudiants, d'où le titre de mon message.

Au niveau bonne nouvelle, il devrai bientôt faire vivable (dans environ un mois, ç devrait passer sous les 20°), parce que je vous assure que pour l'instant, c'est à peine vivable, les taux d'humidités tropicales ne me vont pas, mais le pire c'est que ça n'a même pas l'air de poser de grand problème aux japonais... Une autre bonne nouvelle est les heures de travail de mon laboratoire (on commence aux environs de 10h et on finit quand on a le sentiment du devoir accompli m'a-t-on dit dans un éclat de rire). Une bonne nouvelle car les métros sont effectivement beaucoup trop plein le matin et le métier de pousseurs (ou plutôt entasseur) existe bel et bien au Japon et n'est pas qu'un mythe. D'ailleurs, quand j'ai vu l'état de remplissage du métro en question, hier matin, alors que je suis sorti de mon auberge à 8h, donc en pleine heure de pointe, j'ai fait demi-tour et j'ai quitté la station pour aller à l'uni à pied (surprise supplémentaire, on nous rembourse le métro si on n'utilise finalement pas notre billet).

Au niveau des mauvaises surprises... Plus de frais que prévu et beaucoup plus d'administratif.
En effet, avant de venir au Japon, on nous propose un appartement se trouvant à une certaine distance, soit. Ne vous faites pas de soucis, je ne suis pas un SDF, j'ai toujours l'appartement. Par contre cet appartement vient avec un certains nombre de frais dont on se retient bien d'en informer l'existence, tel que facture téléphonique (même si on ne veut pas l'utiliser, on doit payer la ligne), assurance contre le feu, etc... Et en plus, j'ai appris dernièrement que j'avais le statut d'étudiant de recherche et pas d'étudiant (ne me demandez pas quelle est la différence), par contre, ce qui est sûr, c'est que ça change pas mal de chose à mon abonnement de métro qui passe de 71 à 220.- par mois (ouach, ça fait mal)... Et le meilleur pour la fin, les cartes européennes ne marchent pas au Japon (à part dans quelques rares distributeurs que je vais m'empresser de chercher ce week-end), je vais donc devoir me faire un compte en banque japonais pour les 6 prochains mois... youhou... Cependant, ne vous faites pas de soucis, tous ces petits soucis ne me démotivent pas à rester ici, bien au contraire...

Sinon, tout va bien, je découvre toujours autant les choses et m'émerveille devant certains comportements comme un gamin de 6 ans devant un papillon, mais je vais m'arrêter là pour aujourd'hui, car il me faut aller au lit... car demain, emménagement

lundi 28 septembre 2009

Lost in translation

Pour les personnes qui ont déjà vu cet excellent film de Sophia Coppola (et oui, la fille du grand réalisateur), je me sens tel Bill Murray, perdu et seul, et seules les personnes étant déjà parties dans une culture si différente comprendront réellement ce que je veux dire par se sentir perdu!!!

En effet, bien que je baragouine quelque peu en japonais, ceci ne permet absolument pas de prendre part activement à une discussion tellement les japonais parlent vite et laissent tomber des fins de mots ce qui rend toute communication difficile, cependant, je compte bien prendre les choses en main et améliorer mon japonais .

De plus, le décalage horaire n'aidant pas, je me sens pris dans un tourbillonn d'émotions oscillant entre la joie d'être enfin au Japon et un sentiment d'isolement (en effet, faire partie d'une minorité ethnique et ceci dès le vol Londres-Tokyo où je devais faire partie des 5% de caucasiens) n'est pas vraiment facile, bien que les personnes du laboratoire où j'effectue mon travail de master m'aident beaucoup et sont extrêmement sympathiques.

Cependant, ce premier jour à Tokyo a été riche en émotions, et en surprises.
Entre les cuvettes de WC chauffantes venues du futur (à tel point que l'on ne sait finalement plus sur quel bouton appuyer pour tirer la chasse d'eau), les distributeurs de boissons omniprésents et le sens du service poussé à son extrême, je commence à me rendre compte que certains préjugés sur le peuple japonais sont vrais.

En effet, bien qu'il n'ait pas fait très chaud (dans les 25 degrés), le taux d'humidité est relativement haut (voire météo sur le haut de mon blog), dans les 70%. Ainsi, on ressent souvent le besoin de se déshydrater et il n'est pas rare de s'arrêter pour prendre une boisson. De plus, le fait de prendre une douche en fin de journée est très agréable et on comprend aussi la présence de nombreux bains (thermaux ou pas).

Cependant, les japonais ne sont pas tous sous masques protecteur , seulement une minuscule minorité les porte. Ce sont principalement des personnes qui se sentent malades, ce qui démontre largement le respect de l'autre qu'ont les japonais.

Je n'ai pas vraiment encore trouvé de réel avantage à avoir des toilettes chauffantes, mis à part un léger confort en plus, mais je vais me pencher plus en avant sur la question, afin de savoir ce que cela apporte réellement en plus.

Quelques autres différences m'ont aussi marquées. La première d'entre elle est le fait que dans le laboratoire, les personnes enlèvent leurs chaussures et mettent des sortes de chaussons en plastique (je vous montrerais tout cela en photo, malheureusement, j'ai oublié le cable de transfert de données au labo). Une autre différence fondamentale et beaucoup plus pratique est le fait que la plupart des rues ne portent pas de noms, seules les artères principales ont des noms, ceci rendant l'orientation et la balade très compliquée et augmentant le sentiment de perte de repères, comme pour l'instant, je sais que je suis dans la bonne direction, mais pas exactement où je me trouve.

Gardant le meilleur pour la faim, la nourriture est extraordinaire et très peu chère. On mange très bien au restaurant pour environ 5 frs, le tout accompagnés d'eau du robinet, sans même avoir à le demander, voire même de thé dans le cas de la cafétéria de l'uni. De plus, des plats de nouilles proposées en Suisse pour 6frs (mais oui, Ston, les grands au tofu frit de Polyjapan) ne s'achètent qu'à 1,5frs dans des magasins ouverts 24/24, voilà de quoi grandement faciliter les soirées où la motivation à faire un vrai repas est au plus bas...

Bien d'autres choses m'ont marquées durant ce premier jour, mais je vais m'arrêter là pour l'instant afin de pouvoir mieux les développer et ne pas faire de ce post un spoiler des surprises que je vous réserve pour la suite.

Présentation

Pour ceux qui ne le savent pas encore, partir au Japon était une idée qui me trainait dans la tête depuis quelque temps déjà.

C'est lorsque j'ai appris qu'il était possible de partir là-bas pour effectuer les projets de master que les choses se sont vraiment précisées.

Ainsi après recherche d'un laboratoire sympathique et intéressant, j'effectue mon projet de master à l'université de Tokyo, Todai pour les intimes, dans le laboratoire du Professeur Koseki, spécialisé dans l'acier.

Ce blog a pour intention de vous faire découvrir les nombreuses facettes de cette culture bien différente à la notre, ainsi que de vous faire partager mes étonnements face au peuple japonais, à leurs habitudes, ainsi que mes états d'âme.

J'espère le faire tenir assez longtemps et le remplir de billet le plus souvent possible afin que vous sachiez ce qu'il se passe pour moi à l'autre bout du globe.

Sur ce, je vous souhaite une bonne lecture...