jeudi 26 novembre 2009

Continuation des aventures à Nikko et prédiction chanceuse avérée

Bon, réveil à Nikko à 7h afin d'éviter les grandes foules lors de la visite des temples (1 bouddhiste et 2 shintoïstes) faisant partie du patrimoine mondial de l'UNESCO. Bon, malheureusement, j'ai quand même eu droit à quelques cars de japonais durant ma visite (en même temps, je crois que ce site est l'un des plus visité au Japon). Il n'en reste pas moins que c'est une magnifique visite que je recommande grandement à toute personne allant au Japon, avec quelques spécificités de certains bâtiment très intéressantes.



J'ai commencé ma visite de ce site par la visite du temple boudddhiste, très impressionnant avec à l'intérieur 3 buddhas en bois supperposés de feuilles d'or d'environ 10 mètres de haut, les plus grands du Japon (du moins il me semble). Malheureusement, pas de photos de l'intérieur des templs, strictement interdites, car ça reste quand même un lieu sacré. A la sortie du templs, je me suis décidé à acheter une prédiction de chance afin de savoir ce qu'allait m'apporter l'avenir. Et là, la prédiction s'est avérée excellente, ce qui m'a permis de la prendre avec moi pour me porter bonheur (si c'est en-dessous d'excellent, on est sensé laissé la prédiction sur place, l'attacher à l'endrit prévu pour que la mauvaise chance reste à l'intérieur du temple). Et cette prédiction s'est avérée être plus que vraie dans les heures qui ont suivis, mais je vais y revenir plus tard (ah suspens quand tu nous tiens)...





Bon, hop, je continue la visite du site par la visite du sanctuaire Toshogu, sanctuaire dédié à la mémoire du premier shogun (Tokugawa Ieyasu) de l'ère Tokugawa, allant de 1600 jusqu'en 1868, date de l'ère Meiji. Et dans ce sanctuaire, c'est juste une superposition de richesse et de beauté les unes à côté des autres.








On commence la visite par l'écurie royale sur laquelle se trouve la 1ère représentation connue des 3 singes, décrivant la maxime bouddhiste Tendai du 8ème siècle, Ne dites pas de mal, ne voyez pas de mal et ne faites pas de mal. Maintenant, grande question, pourquoi des singes sur une écurie??? Ben tout simplement car selon le shintoïsme les singes sont les protecteurs des chevaux.


On continue la visite par la porte de Yomeimon, porte qui selon les artistes ayant participé à sa sculpture et construction est si parfaite que les dieux en seraient jaloux. Afin de ne pas les blesser, ils ont donc décidé de mettre un des pilliers de cette porte à l'envers afin d'y mettre un défaut pour ne pas provoquer l'ire des dieux.


Ensuite, on paie un supplément pour aller voir la tombe du Shogun, ainsi que la sculpture d'un chat qui dort (de très belle facture, il faut le dire). et on finit par aller dans une salle où un dragon est peint au plafond. Mais le plus impressionnant est le fait que lorsque l'on se trouve directement sous la gueule du dragon, les sons résonnent, ce qui n'est pas le cas autre part dans la salle.




Ensuite visite du sanctuaire Futarasan, dédié à la montagne proche, le Mt Nantai. Là encore, endroit magnifique et très calme, mais surement le plus simple des différents temples et sanctuaires.



Et j'ai fini la journée (ou enfin, la matinée plutôt) par la visite du Taiyū-in Reibyō (appartenant au temple bouddhiste), un mausolée où est enseveli le 3ème shogun de l'ère Tokugawa. Pour la petite histoire, à l'entrée du mausolée il y a 2 statues, une à gauche ayant la main orientée vers le haut pour accueillir les coeurs purs et un à la droite ayant la main vers le bas pour éliminer les coeurs impurs.



















Bon, après, je suis retourné prendre le train et après environ 1h, un couple d'une cinquantaine d'année vient se poser dans le compartiment à côté du mien. La dame vient m'offrir quelques caramels (hé, on ricane pas au fond et on efface tout de suite ce sourire niais, rien de ça au Japon, les gens sont trop honnêtes pour ça). On commence la discussion et en fait ce sont des japonais qui ont énormément voyagé et pas que dans des pays faciles à première vue (Ouzbekistan, Géorgie, etc...). Bon, on continue le voyage en train ensemble à discuter (je m'en sors de mieux en mieux avec mon japonais basique, mais c'est parfois quand même un peu frustrant de pas trop maîtriser la langue, mais on apprend aussi de nouvelles manières de discuter, en tout cas, j'adore ça) et on s'entend assez bien. Et au moment de se quitter car bientôt arrivé à destination, ils me proposent de venir chez eux le 1er janvier participer aux célébrations de la nouvelle année dans leur famille. Ni une ni deux, me rendant compte que c'est surement une occasion unique, je leur répond que ce serait un grand honneur pour moi et on s'échange nos cartes de visite (enfin, ils me donnent la leur et je leur écris mon adresse sur un bloc note que j'ai toujours sur moi). D'ailleurs, ça me permet de vous conseiller de voyager seul, car des rencontres telles que j'ai faites durant ce petit trip de 2 jours, je ne pense pas que j'aurais pu les faire si j'étais avec quelqu'un, vu qu'on tend à être plus renfermé. On parle entre nous et pas aux autres. Et quand vous voyagez, soyez ouverts aux autres, ne vous enfermez pas dans votre monde avec un Ipod ou autres, vous risqueriez de manquer des rencontres marquantes telles que celles que j'ai eu. Bon, du coup, la prédiction du temple bouddhiste était vraiment juste, la chance était définitivement avec moi aujourd'hui. Et ça a encore continuer par la suite...

Arrivée à 17h à Tokyo, je me dis que je vais quand même passer au labo pour bosser un peu (ben oui, je me suis permis de prendre une petite journée de congé quand même), surtout que j'avais pris, comme la tradition le veut, une spécialité de Nikko à partager avec les gens du labo. Du coup, je me ramène au labo et des gens de Nippon steel était là pour faire du recrutement. Mais, le truc bien au Japon, c'est que faire du recrutement revient à faire de la pub. En gros, tout le labo est allé manger (et accessoirement boire aussi) dans une izakaya (auberge traditionnelle japonaise) au frais de Nippon Steel, merci le système de recrutement japonais. Ce qui me permet d'ailleurs de vous faire saliver, car on a mangé entre autres des sashimis (bien sûr, mais en quantité industrielle à un pris défiant toute concurrence), mais aussi des brochettes de foie de veau, des yakitoris conventionnels, tempura de foie de poisson, émincé de foie de veau aux pousses de soja, calamar grillé, natto (graines de soja fermentées, pas top, mais pas vraiment dégueux non plus), poissons grillés, j'en passe et des meilleures. Enfin, la plupart de tous ces mets furent excellents et je ne vous ai présenté ici que les spécialités locales, je suis passé outre les choses plus conventionnelles telles que salade de pomme de terre et autres. Yeah, de nouveau chanceux. Et durant le repas, un ami du labo m'a dit que ses parents seraient heureux de m'avoir chez eux pour un repas et aussi qu'il connaît personnellement l'auteur de The Ring (le livre, pas le film) que je vais d'ailleurs pouvoir rencontrer prochainement... Yeah chance quand tu nous tiens... En espérant que ça continue sur la même lancée... à une prochaine

mercredi 25 novembre 2009

Tel le saumon durant sa période de rut....

Je remonte le sens du courant (ah, vous la voyiez pas venir celle-là, hein?). Et oui, profitant d'un week-end prolongé, je suis parti dans la campagne afin de voir à quoi ça ressemble le Japon en dehors de la ville tentaculaire.

Je me suis décidé à aller à Nikko (environ 150km au nord de Tokyo), car c'est dans une région montagneuse et la ville à 3 temples (1 bouddhiste et 2 shintoiste) qui sont inscrits au patrimoine mondial de l'UNESCO (et à côté, en Suisse avec le Lavaux et les cités horlogères, on fait pâle figure quand même).

Du coup, départ le lundi matin à 5h30 de l'appart' pour arriver assez tôt sur place et profiter un peu du temps que je vais passer là-bas.

D'ailleurs, c'est seulement en prenant le train que l'on se rend compte du côté mégalopole de Tokyo, il faut compter au moins 45min (donc environ 45km) pour commencer à voir poindre un peu de nature entre les batîments. Bon, arrivé dans le train, un groupe de 7 personnes entre 60 et 70 se posent à côté de moi vers les 8h15-30, et là, ils commencent à sortir des bières et du sake, m'ont regardé et ont commencé à discuter avec moi. Du coup, ça a été l'occasion de partager nos vivres respectives dans une sorte de souper canadien improvisé dans le train à l'ambiance bonne enfant. Ils s'insultaient (whaaf, quand même pas à ce point-là, plutôt des petites piques) même entre eux quand l'un d'eux me disait une petite connerie, genre, "Tu vois les montagnes au fond, c'est beau", et l'autre lui répondait:"T'es bête ou quoi, il est suisse, les montagnes il en voit tous les jours, arrêtes de l'embêter avec des bêtises pareilles". Enfin, un moment hyper sympa et des gens le coeur grand ouvert que je ne suis pas près d'oublier...

Bon, arrivée à Nikko et là, tempête de ciel bleu, du coup, je me suis décidé à faire une petite marche d'environ 15km dans les montagnes afin de profiter un peu de la nature. D'ailleurs, petite anecdote, quand j'ai dit que j'allais à Nikko, les gars du labo m'ont dit de bien m'habiller parce que c'est en altitude. Après renseignement, ça se trouve à 550m de haut... La vision de l'altitude est quand même bien différente de chez nous en Suisse, je dois dire et ça m'a bien fait rire.

Bon, du coup, je prends un bus qui m'amène à 1200m de haut pour voir une cascade (Kegon, 97m de chute, une des 3 plus grande du Japon).





Ensuite, je longe le lac d'où s'écoule la cascade (magnifique panorama, rien à redire là-dessus). ça m'a pas mal fait penser à la Nouvelle-Zélande. Je pense que c'est principalement dû au fait que les montagnes ont la même origine: volcanique. D'ailleurs, le lac a été créé suite à une éruption du Mt Nantai volcanique qui a bloqué la rivière passant par là à l'époque...







Suite de la ballade, on longe une 2ème cascade (qui n'est pas vraiment une cascade à mon avis, plus un torrent de montagne, enfin) et on arrive dans une forêt où les herbes sont vraiment particulières. Ce sont plus des sortes de plantes grasses qu'autre chose. Enfin, vraiment magnifique et on comprend mieux d'où viennent certaines idées de décors pour le cinéma japonais ou encore les animés (Samurai Champloo entre autres), car on a vraiment aucune peine à s'imaginer un combat entre samurai dans un tel décor au moment du coucher de soleil.









Après encore un petit moment à longer la rivière, on arrive finalement au plateau de Senjogahara, un grand marécage de 8km2 logé à 1400m d'altitude. Pour la petite histoire, au départ, c'était un grand lac, puis suite à une éruption volcanique du Mt Nantai (qui maintenant est calmé depuis plus de 7000 ans), le lac alors rempli de cendres volcaniques s'est transformé en marécage. J'espère que les photos sauront vous faire partager mon admiration devant tant de beauté sauvage. Bon, malheureusement, l'automne étant déjà bien avancé en altitude, tous les arbres ont perdu leur feuille, mais j'ai quand même été impressionné par les panoramas offerts.









Ensuite, redescente à Nikko en bus et arrivée à 16h. Du coup, les temples ont commencé à fermer et je me suis dit que finalement, j'allais me prendre une journée de congé au labo... Du coup direction un minshuku (auberge tenue par une famille) conseillée par une amie (encore merci Felicia) pour passer une nuit dans une chambre traditionnelle après un long bain dans un rotenburo afin de faire du bien à mes petites gambettes.


Et la suite des aventures d'Alex à Nikko, ce sera pour demain

Blues zoologique

Toujours dans l'idée de faire chauffer mon pass de musée, j'ai décidé d'aller faire un tour dans quelques musées de Tokyo (d'ailleurs, je déconseille d'aller voir le musée de l'antiquité à Ikebukuro, ou du moins, l'exposition actuelle sur les poteries, peu de pièces intéressantes, sauf celles venant des civilisations aztèques et méxicaines, et je conseille d'aller faire un tour dans le musée de Shitamachi qui retrace la vie dans un quartier populaire d'Edo; le plus amusant pour moi restant sans conteste les casse-tête japonais... C'est plus fort que moi, j'adore me triturer les méninges afin de savoir comment s'en sortir...) et d'aller faire un saut dans le zoo de Ueno, le plus vieux zoo de Tokyo (construit en 1882) pour voir à quoi ressemble un zoo au Japon.

Bon, mis à part le fait que j'ai vu l'animal le plus chou au monde, à savoir, le panda roux, et que j'ai pu voir des vaches, hérissons et renards (ah, comme c'est con quand même), ben j'ai été pris d'un grand sentiment de tristesse. Je sais pas si c'est parce que j'étais seul (alors que la plupart des gens étaient en couple ou en famille) ou bien parce que je suis sensible à la souffrance animale parce qu'il me semble que les cages étaient pour la plupart trop vétustes et surtout trop petites (sauf pour les grands animaux type gorilles, lion et autres animaux de la savanne), mais n'en reste pas moins que voilà, j'étais dans un bas de moral. Mais à ce moment-même, en observant une gorille et en me disant que même un chien ne voudrait pas d'une telle vie, ben elle se tourne vers moi, me regarde et me fait un sourire type:"Te fais pas de souci pour nous, on est nourri ici, on est en sécurité et on ne risque pas d'être tué pour notre fourure".

Mais quand même, je pense qu'on peut légitimement se poser la question de savoir si les animaux en captivité sont réellement heureux ou pas (d'ailleurs, si quelqu'un connaît un spécialiste dans la question, qu'il me contacte, je serais très heureux de discuter avec lui). Le plus drôle c'est que ça ne m'avait jamais frappé dans les autres zoos que j'ai visité. Juste ici, je me suis dit que bof, ça allait, mais je me suis vraiment rendu compte de l'exigüité de certaines cages ici à Tokyo. Peut-être que les standards pour les animaux sont plus petits ici qu'ailleurs sur la planète, enfin, n'en reste pas moins que je vais commencer à faire l'impasse sur les zoos... Triste de voir des animaux nobles, condamnés à errer en rond sans fin dans leur cage de 20m3...

vendredi 20 novembre 2009

La vie d'expat' ou quand l'anodin devient extraordinaire

Encore des preuves que lorsqu'on est à l'étranger, de petits détails nous sautent aux yeux.

Tout a commencé ce matin, 8h (inhabituellement tôt pour moi car j'allais à mon premier cours de japonais de Todai), je croise sur le chemin menant à la gare une colonne de 50 écoliers (à peu près, je les ai pas compté). L'institutrice en tête de file me gratifie d'un poli Ohayoo gozaimasu (ce que l'on peut traduire par Bonjour, mais utilisé seulement le matin). Salutation que je lui ai rendu à mon tour. Mais c'était sans compter sur les 50 élèves qui suivaient et qui m'ont à leur tour saluer... De quoi me mettre d'excellente humeur dès le petit matin et de me dire que sortir de chez moi à cette heure vallait le coup rien que pour ça (me réjouis de les revoir mercredi prochain, je sens que ça va être drôle).

500 mètres plus loin, je croise une jeune femme bien sous tout rapport, petite jupe mi-genoux, joli chemisier blanc et petite veste de mi-saison qui tenait un sac (type sac de magasin chic) noir sur lequel était marqué en blanc sur toute la longueur Lautréamont (pour ceux qui ne le savent pas, c'est un poète du XIXème siècle, auteur de 3 textes plutôt sombre et surréaliste, emprunt d'une grande révolte et dégoût, mais dont l'incidence sur la littérature est certaine, d'ailleurs, je conseille vivement la lecture des chants de Maldoror...). Personnellement je ne suis pas sûr que cette jeune femme savait qu'elle arborait par son sac l'étendard du surréalisme littéraire francophone, mais en tout cas, elle m'a bien fait rire.

Une fois monté dans le métro, je me suis retrouvé à côté de ce qui est le plus proche d'un bad boy japonais (et franchement, il m'a pas fait très peur, mais bon, peut-être qu'il maîtrise fortement des arts martiaux, on sait jamais). Bon, à vrai dire, c'est la première fois que j'en vois un. je suis pas sûr que ce soit un bad boy, mais c'est ce qui s'en rapproche le plus au Japon (pas encore vu de méchants yakusa d'ailleurs).Comment on les reconnaît? Cheveux de 4-5 cm à la verticale sur le crane, petite moustache pas très fournie et musique trop forte dans les oreilles (ce qui est fortement malpoli au Japon, car c'est un non-respect d'autrui, ce qui est très mal vu). Mais le plus drôle, c'est qu'il devait mesurer environ 1m60 et pour paraître plus impressionnant (ou peut-être plus séduisant), il s'est mis sur la pointe des pieds pour tout le trajet de métro tout en regardant quelque fois une frêle demoiselle assise sur un siège.

Et durant le cours de japonais (où je vais d'ailleurs changer de niveau, celui-là étant trop facile), j'ai appris un nouveau mot qui montre le gouffre culturel entre le Japon et la Suisse (me prononcerait pas sur les autres pays asiatiques ou européens, car je sais pas trop...). Il s'agit de omiaisuru qui correspondrait si on le traduisait au verbe rencontrer un partenaire de marriage arrangé. Après discussion avec notre professeure (Matsui-sensei), il semblerait que cela ait toujours lieu mais aie changé de forme. En effet, à l'époque, on s'habillait chic (femme en Kimono(qui sont d'ailleurs magnifiques) et homme en costume et on allait à 2 dans un restaurant chic pour discuter et voir si le choix des parents est bon). Maintenant, il y a des omiai-party, des fêtes où des gens célibataires se rencontrent, ce qui est aussi le cas sous nos latitudes (ou plutôt entre nos longitudes). N'en reste pas moins qu'apprendre un mot tel que celui-ci dans un cours de langue à un niveau relativement moyen voir bas montre quand même l'importance culturel de telles rencontres arrangées.

Bon, je vous remettrai des nouvelles au plus tard mardi (car lundi c'est férié, fête du travail oblige) et normalement, je vais sortir un peu de Tokyo pour voir un peu le Japon naturel au lieu de voir le Japon urbain...


mardi 17 novembre 2009

Contemplations automnales

Désolé pour la mise en page catastrophique, mais blogger, c'est pas top pour ça...







































dimanche 15 novembre 2009

Se laisser porter au gré de ses envies...

Bon, je vous avertis, prévoyez du temps, ce post est très long (bon, c'est de ma faute, 2 week-end à raconter, ça prend du temps)...

Se laisser porter par ses envies, sans but précis, c'est ce qui s'est passé avec moi ces 2 derniers week-ends et j'ai passé des très bons moments

1 point de départ pour la journée, puis on continue comme ça vient.

Petit exemple: Samedi passé (le 7 novembre), rendez-vous avec une amie que j'ai rencontré lors de la soirée de remerciement de l'ambassade pour aller caresser des chats dans un neko-café. Et oui, au Japon, comme la plupart du temps, on ne peut pas avoir d'animaux chez soi, ben on se retrouve dans un café où on peut trouver des animaux (bon, dans notre cas, pas de café, juste des chats). Petite parenthèse consummériste: ce café se trouve dans un magasin Tokyo Hands, ou on peut absolument tout trouver pour la maison, que ce soit des gadgets USB, des déguisements sexy de mère Noël où encore de la vaisselle ou papetterie, on trouve de tout...

Retour au sujet initial: les neko-café, bien que les chats présents soient très mignons, ils sont quelque peu aphasiques, comme si on les avait piqué avec une bonne dose de morphine avant de la journée. Rien à voir avec des "vrais" chats. Bon fallait le faire une fois, juste pour le fun, parce que des choses pareilles, c'est sûrement possible qu'au Japon. Mais bon, caresser des chats qui dorment, peu pour moi, merci!!! En plus, ils nous snobent totalement, on a beau appeler le seul qui est plus ou moins réveiller, rien à foutre, il tournerait même pas la tête. En même temps, je le comprends bien le pauvre, avoir 250 personnes par jour qui t'appellent pour faire joujou avec toi, c'est plutôt une belle vie de chien!!!




Après, on avait dans l'idée d'aller à la fête de l'université de Waseda. On se retrouve dans la yamanote pour y aller quand on apprend que cette dernière fini à 18h!!! Une fête d'uni qui finit à 18h?? Mais qu'est-ce que je fais ici mon dieu?


Bon, changement d'idée, on se ballade dans le quartier où on était et on tombe sur une perle rare: un bar de motard (bon, on en a pas vu un, mais un bar avec des Harleys en modèle réduit partout, j'appelle ça un bar de motard). Hop, on se boit un petit whiskey afin de décider de la suite de la soirée (hé, il faisait nuit, alors j'ai le droit...).

Après whiskey, hop, rendez-vous à la station de métro avec un ami japonais de mon amie suisse et direction dans un izakaya (居酒屋), une sorte de restaurant/bar traditionnel japonais, le plus souvent de quartier, qui sert ce qui semble être les meilleurs gyoza (raviolis japonais, mais qui vient en fait de Chine) de tout Tokyo. Au menu: mix de légume, triple ration de gyozas et un peu de... méduse (ah, je l'ai vu sur la carte et mon estomac aventureux et avide de nouvelles découvertes n'a pas pu résister). Bon, finalement, j'ai été un peu déçu par la méduse, pas trop de goût (bon, en réfléchissant, c'est constitué à plus de 90% d'eau, pas étonnant que ce soit fadasse...), sauf celui qu'on lui met, et une texture un peu gélatineuse.




Et ensuite, direction l'appartement d'un suisse que je ne connaissais pas avant, ami du japonais, qui organisait une soirée. J'y ai pû aussi bien rencontrer des suisses qui travaillent au Japon depuis un petit moment déjà, mais aussi des japonaises (d'ailleurs, discuter avec elles est très intéressant: au début, c'est qu'est-ce que tu fais là, t'étudies où? Réponse, Todai, et là, elles te regardent comme si t'étais un génie (bon, faut dire que Todai, ça correspond à Harvard, cambridge et autres...), après elles te demandent où tu habites, et là tu réponds à Kotesashi,à 20km du centre ville et elles sont toutes déçues, genre, ah non, il a pas assez d'argent pour habiter au centre ville, laisses tomber... chuis un peu déçu sur le coup moi... Enfin, maintenant, je sais quel sujet évité si jamais une japonaise me plaît bien... :-)). Et une rencontre très utile pour plus tard. Un jeune qui veut devenir professeur de japonais, prêt à me filer un coup de patte et m'aider à trouver le livre qui m'irait le mieux pour apprendre le japonais...

En clair, une journée très réussie où rien n'était prévu à l'avance, sauf le neko-café... Comme quoi, prendre les choses comme elles viennent, ça me réussit...

Et aujourd'hui, mon point de départ était le musée de parasitologie de Meguro (ça doit être ma curiosité scientifique qui ressort...). Un tout ch'tit musée avec une centaine de parasites dans des bocaux ainsi que des panneaux explicatif sur comment ils se développent dans notre corps et quels sont leurs effets sur notre corps avec photo à l'appui... Fallait quand même avoir le coeur bien accroché à 10h du mat'... Une petite photo pour la peine d'une ver solitaire de 9m de long. Messieurs, Dames, on ne le dira jamais assez, faites bien cuire votre porc...





Ensuite, comme il faisait beau (ce qui n'était pas arrivé depuis 1 semaine je pense), je me suis dit que ce serait le dimanche rêvé pour profiter des couleurs automnales du Japon, donc direction un parc payant pour une fois, mais où la nature est préservée (c'est-à-dire que les gens ne s'occupent pas vraiment de la forêt, il la laisse pousser et coupent les arbres qui peuvent être dangereux ou ceux qui sont morts). Par contre, j'ai pris tellement de photos sur ce coup-là que je vais vous faire un post spécial là-dessus.

Mais malheureusement, avant d'y arriver, je me suis trompé d'entrée (satanés kanjis, j'ai pris à gauche au lieu de prendre à droite) et me suis retrouvé dans un musée consacré à une retrospective des porcelaines japonaise exportées en Europe durant les 350 dernières années. Bon, je dois dire que certaines pièces étaient exceptionnelles et que le musée se trouvant dans une villa de style art-déco ayant appartenu au prince impérial, ainsi qu'au premier ministre, l'architecture ma tout autant frappée que les pièces exposées à proprement parler.



D'ailleurs, si j'ai pas trop perdu de lecteurs pour l'instant, je conseille fortement à toute personne allant au Japon d'acheter le Grutt Pass (coûtant 2000 yens, soit environ 20.- et qui donne accès à plus de 60 musées dans Tokyo pour 3 mois à partir de la première utilisation, et je vous jure, c'est vite rentable (rien qu'aujourd'hui, yop, j'en ai eu pour 1100 yens de non-dépensé, okay, je serais surement pas allé partout si j'avais dû payer les entrées, mais ça permet d'ouvrir les yeux sur certains musées où on aurait même pas eu l'idée de mettre un pied)).

Bon, retour à mes oignons, le parc et les couleurs automnales, ben croyez-moi pas si vous le voulez, mais pour les couleurs automnales, faudra repasser un autre jour... Ben ouais, les arbres sont encore tout vert (mis à part 1-2 exception), la nature est toute vivante. Et tout ça simplement parce qu'il fait crissement chaud (désolé Etienne de t'emprunter ton vocabulaire, mais cette expression veut tellement tout dire), on est aujourd'hui le 15 Novembre et il a fait je pense dans les 20-25 degrés... Je commence un peu à comprendre la météorologie japonaise maintenant que j'y suis depuis plus de 6 semaines; ça se passe généralement en4 phases.

1) Il fait beau (environ 7-8 jours)
2) Arrivée de la perturbation; il pleut (1-2 jours de grosse pluie).
3) La température baisse d'environ 10°, on se les caille, mais il pleut plus (1-2 jours aussi).
4) La perturbation repart: il repleut (1-2 jours, mais moins fort qu'au début).
5) Il refait beau et chaud, yeahhhhh!!!!

Bon après mes pérégrinations "rupestres", j'ai ouvert mon grutt pass et me suis dirigé vers un musée consacré aux sculptures. Un peu de grecs, un peu d'égyptiens et beaucoup d'indiens (en même temps, c'est plus proche). Et aussi des estampes japonaises, et là, la claque totale. Je savais que c'était beau, mais à ce point...




Après, direction vers le musée métropolitain de la photographie qui devait se trouver à 1km de là et hop, une expo sur les photographes japonais qui ont voyagé entre 1940 et 1970 et pris des photos durant leur voyage. Les photos sont tellement bonnes qu'on en viendrait à croire que les gens ont posés pour eux. Si seulement je pouvais leur arriver à la cheville ce serait déjà bien... Je conseille fortement à toute personne qui se trouve sur le sol japonais maintenant d'aller voir cette expo car la collection d'oeuvres est excellente et colle très bien avec l'état d'esprit dans lequel je me trouve et se trouve sûrement d'autres expatriés (j'entends par là une certaine attention au détail que les personnes qui habitent là depuis des années n'ont peut-être pas).

Et pour finir une belle statue que j'ai trouvé coincée entre 2 immeubles. Je ne sais pas exactement qui sait, mais comme elle se trouve à côté du musée de la brasserie Yebisu (qui est d'ailleurs vraiment pas bien et inintéressante, n'y allez pas), je pense que ça doit être le père fondateur de la société...


Et laissez-vous guider par vos envies, ça a du bon, pour sûr

Sur ce, bon dimanche et j'espère à très bientôt pour les photos du jardin...