jeudi 12 novembre 2009

Un vendredi bien chargé...

Bon, d'accord, je prends définitivement du retard sur mon écriture de billet... Voilà bientôt une semaine que les évènements que je vais vous relater se sont passés. Mais bon, j'avais pas tant le goût à l'écriture ces derniers jours...

Vendredi passé, un tour en bus a été organisé par la faculté de l'ingéniérie de Todai pour tous les étudiants étrangers. J'en ai bien entendu profiter car c'était journée tout compris. Et dès le départ, immersion totale dans le tourisme de masse à la japonaise (bon, je dis ça, mais en même temps on est peut-être pas mieux, j'en sais rien), 120 étudiants répartis en 3 cars, chacun accompagné d'une guide japonaise à la motivation indétronable. La journée a commencé à 8h30 et la guide avait une énergie indescriptible, essayant de discuter à travers son micro avec nous, pauvres étudiants sortant juste du lit (et accessoirement du métro), je vous laisse deviner notre ouverture d'esprit, surtout que les questions qu'elle posait n'étaient que des bases pour toute personne s'intéressant au Japon un tant soit peu. C'était à la fois très amusant de voir comment fonctionne les voyages en groupe, mais aussi un peu triste de voir que les gags qu'elle nous lançait ne faisait pas autant d'effet qu'escompté (genre "Vous avez de la chance de m'avoir comme guide aujourd'hui, car j'ai été élue meilleure guide de Tokyo l'année passée... par moiiiiii" ou encore "Savez-vous que la tour de Tokyo a déjà été détruite une fois? Par Godzilla "(qui se dit d'ailleurs Godjila au Japon)). Enfin, le décalage n'est surement pas de sa faute, c'est peut-être nous qui n'étions pas prêt à devoir être aussi motivé pour cette journée dès le matin. Enfin, décalage étudiants-guides mis à part, la journée a été très sympathique.

On a commencé dès le départ par la visite de Tsukiji, marché de poissons de Tokyo où plus de 2000 tonnes de choses vivantes de la mer (crustacées, coquillages, poissons, poulpes, etc...) transitent dont 70% ne vont que pour la consommation de la mégalopole elle-même.





Bon, n'étant arrivé que vers 9h30-10h, le gros du poisson était déjà parti, vendu (tout comme la vente aux enchères de thon que j'ai raté)... Mais personne ne peut rester de marbre face à la beauté des stands. Entre les différentes "robes" (je sais pas si c'est le bon nom quand on parle d'écailles, éclairez ma lanterne si vous le savez) des poissons, arrangement géométrique réguliers comprenant tout le spectre possible des couleurs et les différents couteaux utilisés pour le dépeçage des poissons, n'importe quelle personne sensible à un certain esthétisme ne peut que s'émerveiller là-bas. Sans compter la découpe elle-même du poisson, suite de gestes précis, rapides, sûrement déjà répétés depuis des années et transmis de génération en génération, en un seul mot: époustouflant (je pense que j'aurais pu rester des heures à les observer). Après avoir fait travailler ma vue et mon odorat, je me suis dit que la mer devrait aussi faire travailler le goût et je me suis dirigé vers un petit restaurant, hyper sympa où les sushi ont été juste délicieux (en fait, pas vraiment des sushis, j'ai pris un chirashizushi, bol de riz à sushi sur lequel sont posés des sashimis).



Ensuite direction, vers le musée Edo-Tokyo, présentant la vie dans cette ville durant 2 périodes différentes, la période d'Edo ( le vieux Tokyo des shoguns entre 1603 et 1868) et le Tokyo moderne. Le musée est énorme (il y a quand même 3 maisons à l'intérieur), mais je n'arrive pas vraiment à me décider pour l'instant si j'ai aimé ou pas la visite de ce musée. J'ai particulièrement été touché par l'esthétisme des 2 katanas en photo plus bas, ainsi que par l'"armure" de samuraï. Une autre partie qui m'a aussi beaucoup fait réfléchir est la partie sur le Japon moderne et plus particulièrement sur le tremblement de terre du Kanto en 1923 ainsi que les bombardements que la ville a subie durant la seconde guerre mondiale, ainsi que les feux qui s'en sont ensuivis. Ca permet juste de rappeler qu'ils s'en sont pris pas mal dans la gueule ce siècle, ce qui explique peut-être pourquoi c'est un peuple si fière. Et le grand tremblement de terre de Kanto de 1923 m'a aussi rappelé que bien que la terre ait été bien calme depuis que je suis sur l'archipel, je ne suis pas à l'abri du big one, un grand tremblement de terre (j'entends par là, à partir de 8 sur l'échelle de Richter) qui arrive en moyenne tous les 70 ans au Japon, et depuis 1923, il n'y a rien eu.




Suite à cette partie culturelle, on a pris le bateau pour aller jusqu'à Odaiba, puis on est parti a Roppongi Hills en haut de la Mori Tower juste à temps pour le coucher de soleil



Ensuite, retour à l'uni et soirée avec le labo (ou du moins une partie). Soirée BBQ avec tamma (chuis désolé, ya pas de traduction européenne, c'est typiquement japonais comme poisson) accompagné de sa purée de navet. Excellent, sauf les intestins, mais bon, même certains japonais ne les mangent pas. On m'a donc pardonné ce petit travers de palais. Le plus difficile est finalement de démonter le poisson avec des baguettes, ce qui demande une certaine technique que j'ai acquis au boût de ma première moitié de poisson...



Et voilà pour aujourd'hui... Je pense que le prochain billet devrait arriver demain, je veux éviter d'avoir plus d'une semaine de retard... Surtout que j'ai encore tant de choses à vous raconter...

7 commentaires:

  1. Salut grand!

    Cool ton blog! Je vais le lire plus souvent :D. Ca done envie de voyager en tout cas!! Continue comme ca.

    Biz

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  2. Super billet! Beau voyage!!!

    Les visites pour "nouveaux étudiants étrangers" semblent être les mêmes partout. Je n'y ai pas pris part en Suisse, j'habitais déjà Lausanne depuis plusieurs semaines quand l'école à commencé... Mais on m'a décrit sensiblement la même chose que tu décris ici. Et pis j'y ai eu droit à Paris il y a 2 ans, c'était le même principe aussi du "je vais vous montrer mon pays, vous qui n'y connaissez rien..." Perso, j'aime pas trop non plus, mais faut avouer que ça va droit au but et qu'on n'a pas à réfléchir... Une autre façon de voyager, moins habituelle pour nous peut être?!?

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  3. T'arriveras plus à manger de poisson en rentrant!!
    (Un peu comme nous les Suisses, on doit se forcer pour manger du fromage ou du chocolat à l'étranger)

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  4. Haha! J'imagine tellement votre tête déconfite des 08h00 du mat' avec la guide qui a semblerait-il à te lire abusé de RedBull japonais!!!!
    Les stands de poissons, c'est comme ce reportage qu'on a vu avec la miss qui bouffe partout dans le monde des trucs traditionnels???

    et ce poisson "tamma"... Ca n'a aucun rapport avec "tamago" ou "tama" en lien avec des oeufs ou un truc avec une tortue (je pense évidemment à "love Hina") ????


    Excellentes photos!

    Thanks for keeping update!

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  5. Ha... comme ça j'ai enfin la réponse à ma question sur la marque de fabrique de ce poisson ! :-)) mdrrr

    Toujours aussi chouettes à suivre ces pages de ton blog. Merci de nous faire partager ta vie là bas.
    Accessoirement mes glandessalivaires viennent de prendre un coup de vieux avec la tof du chirashizushi :-)) (par contre nettement moins avec la pizza en sachet !! mdrrrr)

    En attente de la suite ! :-))

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  6. Hum je ne devrais pas lire ce billet quand l'heure du repas s'approche... Surtout que je vais devoir me contenter d'un sandwich cette fois!

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